
« Connaissez vos seins autant que votre meilleur ami »
#ConnaitreSesSeins
Je vais bientôt avoir 50 ans. Quelle étape dans la vie d’une femme ! Nous parlons beaucoup de la crise de la cinquantaine, je me demande si cela aura un impact sur moi vu que je me sens très bien jusqu’à présent.
Avoir 50 ans signifie également que je vais maintenant pouvoir bénéficier gratuitement du MAMMOTEST, la mammographie de dépistage offerte par le gouvernement belge pour les femmes entre 50 et 69 ans.
Offrir un tel test est crucial car il montre l’importance du dépistage, sinon pourquoi faire un tel investissement ? Le proposer gratuitement permet un accès à TOUTES les femmes de cette catégorie d’âge. Mais le test est crucial pour toutes les femmes, peu importe leur âge, car la meilleure façon de détecter la maladie à un stade précoce est de faire un dépistage intense. Je n’ai donc pas attendu la cinquantaine pour me familiariser avec mes seins.
Les seins font partie de notre identité de femme et il est parfois considéré comme tabou d’en parler car sexuellement connoté. Nous n’avons pas pu montrer de véritables seins de femme par exemple pour ce mois de sensibilisation au cancer du sein, nous avons dû en utiliser des faux ou nous aurions dû utiliser la poitrine d’un homme… pas très efficace pour parler concrètement d’un sujet aussi important !
J’ai été médecin généraliste pendant 10 ans avant de travailler chez Roche. De nombreuses femmes sont venues chez moi parce qu’elles avaient détecté une différence au niveau de leur poitrine, et cela nous a souvent permis d’avoir un diagnostic précoce.
Parlons seins
Lorsque l’on regarde les récentes études européennes, nous pouvons dire qu’en Belgique, le cancer du sein bénéficie de soins de qualité. Notre pays se classe bien en termes de traitement, d’orientation des patients et de soins palliatifs. Mais nous avons toujours les plus fortes incidence et mortalité due au cancer du sein en Europe, et nous avons de moins bons résultats concernant la prévention, le diagnostic et la survie.
La contradiction est perceptible, et la qualité des mesures est source de débats. Une chose reste cependant claire : pour mettre toutes les chances de son côté, une détection précoce est essentielle. Il existe deux voies: le diagnostic et le dépistage précoce, et les deux sont intrinsèquement liés.
En tant que femme, je peux contribuer à mon diagnostic précoce déjà de la maison, juste en me mettant face à un miroir et en vérifiant mes seins régulièrement. Quand un(e) de vos bon(ne)s ami(e)s change de coupe de cheveux ou de lunettes, vous le remarquez immédiatement, n’est-ce pas ? Vous voyez cet(te) ami(e) si souvent que vous avez tendance à immédiatement percevoir tout petit changement de son apparence.
Il en va de même pour nos seins ! Nous devons les observer afin de nous familiariser avec la couleur de la peau et leur forme, puis les palper régulièrement afin de détecter une douleur, une nouvelle grosseur ou un écoulement mammaire. De sorte que si un changement survient, nous pouvons directement consulter notre médecin. Chaque grosseur ne signifie bien sûr pas un cancer, mais mieux vaut prévenir que guérir, comme le dit si bien l’expression.
J’ai été médecin généraliste pendant 10 ans avant de travailler chez Roche. De nombreuses femmes sont venues chez moi parce qu’elles avaient détecté une différence au niveau de leur poitrine, et cela nous a souvent permis d’avoir un diagnostic précoce. Donc, en tant que femme, faites comme moi, n’attendez pas la cinquantaine pour observer et palper vos seins, et ce de manière régulière.