
La Saint-Valentin promet de meilleurs soins pour les patients cancéreux
Vendredi dernier, le jour de la Saint-Valentin, dans un centre de lutte contre le cancer d’une petite ville de Flandre belge, j’ai eu le privilège d’assister à ce qui promet d’être un moment décisif dans les soins de santé ; celui qui promet aux patients cancéreux une meilleure qualité de vie et plus de tranquillité d’esprit pour eux comme pour leurs familles quand ils sont sous traitement anticancéreux.
Avec des confrères de la Société belge d’oncologie médicale (Belgian Society of Medical Oncology, BSMO), j’ai signé l’Accord de la Saint-Valentin. C’est le premier en son genre. L’accord marque le lancement d’une collaboration unique par le biais d’un projet pilote appelé GeNeo, qui tire son nom du fait que nous puisons notre compréhension dans la génomique, notamment l’ADN, et que nous l’associons avec les nouvelles technologies. (Le nom GeNeo combine le « Ge » de génomique et le « Neo » de nouvelles technologies). Avec GeNeo, nous espérons être en mesure de donner aux patients cancéreux la meilleure chance de vivre une vie épanouissante, en s’appuyant sur les récents progrès de la médecine de précision et ce faisant, être à l’origine d’une révolution et donner tout son sens à l’expression « soins de santé personnalisés ».
Le bon traitement au bon patient, au bon moment
Le nom de l’accord n’a pas été choisi au hasard. L’Accord de la Saint-Valentin a le potentiel de réaliser une ambition qui me tient à cœur. En utilisant la technologie de pointe de la médecine personnalisée qui prend en compte tous les gènes du patient (le génome), y compris les interactions de ces gènes les uns avec les autres et avec l’environnement de la personne. Cette compréhension profonde de ce qui compose chaque patient de manière unique signifie que celui-ci peut recevoir des soins contre le cancer qui soient vraiment gages de qualité et bénéficier de précieux moments pour vivre pleinement sa vie.
Au cours du week-end, j’ai réfléchi sur ce que l’Accord de la Saint-Valentin signifie vraiment et ce qu’il pourrait annoncer pour les patients cancéreux en Belgique et, au fil du temps, pour les patients étrangers. Cet Accord donne vraiment du sens à tous les progrès révolutionnaires en matière de science et de technologie dont notre société est à l’origine. Il montre, avec force et de manière concrète, comment nous mettons les patients au cœur de ce que nous faisons et la façon dont nous travaillons pour veiller à ce que notre innovation améliore la vie des patients cancéreux en évitant des traitements inutiles et en présentant le moins d’effets secondaires.
J’entends tellement de récits de patients qui se sentent effrayés, nerveux et manquent de confiance face aux importantes décisions qu’ils doivent prendre concernant leur traitement, sur leur avenir. Ils sont souvent confrontés à une énorme quantité d’informations, entendant différentes choses de la bouche de différents médecins. Aujourd’hui, nous en sommes finalement arrivés au point auquel nous pouvons proposer au patient et au médecin traitant une vision claire de ce qui se passe et de ce qui serait la meilleure option pour eux personnellement. Cela améliorera les résultats des patients et peut sauver des vies.
Les progrès scientifiques de la recherche sur le cancer ont déjà radicalement modifié notre compréhension de l’oncologie au cours des dix dernières années, offrant un réel espoir de guérison aux patients. C’est formidable. Mais nous n’allons pas nous contenter de cela. Nous pensons que nous sommes des acteurs clés d’une autre révolution scientifique potentielle, grâce à la l’émergence rapide de technologies de traitement des données qui ont le pouvoir d’améliorer les résultats des patients de façon exponentielle.
La Belgique, en tant que pôle d’innovation de premier plan, est le bon endroit pour mettre cet Accord en application. Elle est à la pointe de la recherche et de la technologie avec un nombre record d’essais cliniques menés chaque année à travers le pays. En remboursant l’immunothérapie et les tests diagnostiques par séquençage de nouvelle génération, la Belgique est un acteur prépondérant à l’échelle mondiale en matière de soins propres au cancer. L’objectif partagé des partenaires de l’Accord de la Saint-Valentin est de saisir les possibilités offertes par des avancées telles que le profilage génomique complet et, à terme, de transformer le système de soins de santé.

Cet Accord de Saint Valentin donne vraiment du sens à tous les progrès révolutionnaires en matière de science et de technologie dont notre société est à l’origine. Il montre, avec force et de manière concrète, comment nous mettons les patients au cœur de ce que nous faisons et la façon dont nous travaillons pour veiller à ce que notre innovation améliore la vie des patients cancéreux en évitant des traitements inutiles et en présentant le moins d’effets secondaires.
Des soins personnalisés
Par « soins personnalisés », on entend le développement d’un plan de soins qui soit adapté aux besoins de santé propres au patient en association avec d’autres données recueillies à partir d’une série de sources diverses. Les types de données recueillies comprennent la combinaison des évaluations médicales qui ont été réalisées au fil du parcours du patient dans le cadre du système de soins de santé, et des dernières découvertes scientifiques, du dossier de santé électronique, et des données des propres applications et dispositifs portables du patient. De toute évidence, les données personnelles doivent être traitées avec le plus grand soin. Avant d’exploiter les données du patient, assurez-vous que nous obtenons leur consentement et pouvons garantir leur exploitation ainsi que leur conservation en toute sécurité.
Nous ne sommes pas les seuls à croire en la puissance des données quand elles sont traitées de façon responsable. Le mois dernier, Maggie De Block, ministre de la Santé belge, a souligné le rôle révolutionnaire des preuves acquises en conditions réelles et des données de soins de santé dans le développement de meilleurs programmes de dépistage du cancer. Elle a indiqué que, avec toutes les données disponibles en Belgique, le pays a vraiment le potentiel de devenir un pays d’« exploration des données ».
Je suis tout à fait d’accord. Les soins de santé personnalisés, améliorés par des analyses des données de pointe, peuvent nous aider à diagnostiquer le cancer au stade le plus précoce et à garantir l’accès total à des interventions de soins optimaux et à soutenir les patients et leurs familles tout au long du processus de soins. L’idée est de faire le lien entre les différents éléments de la « médecine de précision », des caractéristiques personnelles uniques du patient aux informations disponibles provenant de bases de données génomiques, aux outils de prise de décision en passant par tous les éléments intermédiaires.
Avec toutes les données disponibles en Belgique, le pays a vraiment le potentiel de devenir un pays d’« exploration des données ».
Maggie De Block, ministre de la Santé belge
En regroupant l’expertise et les ressources, nous allons chercher à mieux comprendre l’essence des structures, politiques et voies nécessaires pour progresser. Un exemple pratique de la collaboration unique que l’Accord de la Saint-Valentin offre est la façon dont il aide à comprendre en profondeur le profil génomique d’une personne et la manière dont une tumeur se développe. Cela nous permet de soutenir ceux qui ont à prendre, avec leurs brevets, des décisions difficiles quant au traitement sur la façon d’obtenir de meilleurs résultats pour le patient, et ce plus rapidement, et de soutenir leurs familles de la manière la plus constructive possible.
Le pilote GeNeo consistera en une étude initiée par l’investigateur menée auprès de 1 000 patients qui bénéficieront d’un profilage génomique complet parallèlement à la pratique diagnostique de routine. De cette façon, nous pourront prendre un plus grand nombre de bonnes décisions quant au traitement des patients. Cela représentera sans aucun doute une aide précieuse pour les professionnels de santé, qui peuvent être sous pression et avoir à assumer de lourdes charges de travail. Enfin, les données de l’étude aideront à prendre des décisions éclairées sur le remboursement des services de soins de santé et donneront lieu à l’établissement de directives relatives au profilage génomique complet qui pourront s’intégrer à la pratique de routine en Belgique.
Cette collaboration est mue par l’objectif commun de proposer de nouvelles perspectives aux patients, d’atteindre des taux de guérison plus élevés et d’alléger le fardeau de la maladie. Pour ce faire, nous souhaitons créer le système de soins de santé personnalisés du futur, un système qui améliore la qualité de vie des patients et de leurs familles, mais favorise également l’efficacité du système de santé belge dans son ensemble. L’Accord de la Saint-Valentin est également une étape importante vers la garantie que chaque euro dépensé donne vraiment des résultats parce que les soins de santé personnalisés reposant sur les données peuvent réduire les dépenses de façon significative en éliminant les opérations inefficaces et les pratiques inutiles, et en réduisant le risque d’erreurs médicales, de mauvais diagnostics et de prescription de médicaments inadaptés.
Les soins de santé personnalisés reposant sur les données ont le pouvoir de changer des vies, et donc de changer totalement notre approche de l’expérience que les patients font de leur traitement. Nous sommes à l’aube d’une révolution de l’écosystème des soins de santé. Nous n’en sommes qu’aux prémices. Pour accompagner avec succès cette transition vers des systèmes de soins de santé personnalisés durables et efficaces, dans le cas du cancer et d’autres maladies, nous devons tous travailler ensemble. Quelle meilleure façon de fêter la Saint-Valentin ? Travailler ensemble pour montrer combien nous avons à cœur de faire une réelle différence dans la vie des patients et de leurs familles, en s’associant pour soutenir notre système de soins de santé. Je ne peux imaginer une meilleure journée pour annoncer ce partenariat ; et j’attends la prochaine Saint-Valentin avec impatience pour constater combien de vies nous aurons améliorées.